ANDRY !EST'IL VRAIMENT LE SATAN

.   Sorti tout droit du monde de l’irréel et du fantastique, un jeune homme qui a pour nom Andry (honni soit qui mal y pense, il ne s’agit point de Qui vous savez), se déclarant fils d’un artiste de renom du show-bisness, fait un tabac terrible sur le net. Il fait surtout l’objet d’un engouement malsain et attire la curiosité des fanatiques internautes. Avec ses aveux qui vous glacent le sang dans vos veines, il se livre à une narration à peine croyable de l’aventure qu’il a vécu depuis sa petite enfance. Ses témoignages très saisissant dérangent et laissent perplexes 

                                                                              

UN PETIT GENIE

Cette sorte d’extra-terrestre confie n’avoir pas connu les délices d’être nourri aux seins de sa mère. Faire des études primaires avec des performances dignes d’un génie et passer son bac à l’âge de10 ans où, d’ordinaire les autres enfants se passionnent encore pour les lectures des Mangas, n’est pas à la portée de n’importe qui. Surtout lorsque le jeune en question donne des détails très précis sur la consommation de chair humaine de nouveau-nés. On en arrive à se demander s’il a encore toute sa raison pour faire de la sorte des confidences incroyables. En guise d’excuse, il avoue faire du témoignage devant un pasteur exorciste qui, dans le document vidéo diffusé sur You Tube, ne montre pas son visage, ne décline pas son identité, mais lui tire les vers du nez…

 DES MONSENGES

Au passage, les confidences de Andry égratignent l’image de son père à qui, il reproche de l’avoir emmené quand il était gosse, à une séance de transes rituelles (tromba) chez le fameux Iadamalandy. Là où son récit dérange également, c’est lorsqu’avec force des détails, il narre les « petits voyages sous l’égide Lucifer », les opérations de pénétration dans les âmes d’autrui, afin de livrer ces personnes aux caprices de Satan. Là où la prestation de Andry devient vraiment dégelasse, c’est lorsqu’il donne, avec des détails, sur les séances de dégustation de chair humaine de bébés qu’il compare au goût d’un cochon de lait. Les utilisations de miroirs magiques pour se déplacer d’un endroit à un autre et surtout les infiltrations dans les communications par téléphonie mobile, n’incitent guère à la crédulité, parce que le jeune homme, sur ce point, n’est pas avare de détails et s’étend sur l’impuissance des Eglises sans exception, face à la force du mal. Il n’épargne personne dans cette confidence sur le net, même le pasteur très médiatique qui a tenté de jouer l’exorciste par l’hypnotisme. Pitoyable parfois quand il pleurniche devant le pasteur, son confesseur devant lequel « sans être vantard »(?), il étale un signe extérieur d’enrichissement, avec un parc automobile, composé de plus d’une dizaine de Toyota Prado et de plusieurs villas et sa capacité à se muer en serpent en reconnaissant pourtant « une panne » devant le pasteur qui s’est chargé de sa délivrance.

 LUCIFE ET BELZABUTH

 Il révèle les endroits comme Antohamadinika et autres où se recrutent les adeptes du satanisme sous le couvert de quelques salons de coiffure au fond desquels se trouvent les antres des pratiques diaboliques. Coïncidence étonnante, ce fils d’artiste qui, apparemment, semble avoir perdu la raison à qui, son père interdit de prier et traite de « cinglé », met les effusions de sang des affrontements politiques sur le compter d’un besoin de sang humain à boire, exigées par Lucifer et Belzébuth. Pour couronner ce voyage dans le monde de l’incroyable, ne voilà-t-il pas que cet Andry se souvient d’une nuit de 1er novembre, au cours de laquelle, il a passé la nuit dans une tombe jusqu’à réveiller le cadavre qui s’y trouvait.
Après avoir passé en revue les vidéos sur cette histoire d’un jeune homme qui, à priori, tient du surnaturel, on est bien obligé d’attirer l’attention de tous sur ces pratiques criminelles de consommation de chair humaine, avouées dans le net. Les faits évoqués sont passibles de peines pénales et interpellent les juridictions des tribunaux. Un laisser-aller à ce niveau remet en cause le bien-fondé de la morale. Sauf, bien sûr s’il s’agit tout simplement d’un patient qui a besoin des soins psychiatriques…à qui le net a donné une autre dimension.

                                                                                                        LA NATION